En tant qu’agriculteurs du Bassin de la Bourbre, nous sommes exposés aux aléas climatiques et aux fluctuations du prix de nos produits sur le marché dans une concurrence mondiale croissante. Le défi que nous devons relever aujourd’hui est de continuer à produire à un prix raisonnable tout en améliorant l’attention que nous portons à l’environnement.
Nous souhaitons faire évoluer notre modèle agricole en diversifiant notre activité grâce à la production d’une énergie renouvelable et d’un amendement organique de qualité pour améliorer et préserver nos cultures principales alimentaires.
La méthanisation répond à ce double enjeu, économique et environnemental avec la valorisation des matières organiques végétales.

Nos activités humaines produisent quotidiennement des quantités de matières organiques, qui ne sont pas, ou peu, valorisées. Il est possible de récupérer ces sous-produits organiques pour leur donner une nouvelle vie en les digérant dans un méthaniseur.

En se décomposant, la matière dégage du biométhane qui est capté et épuré. Le biométhane est alors équivalent au gaz naturel et injecté dans le réseau de distribution.

La méthanisation produit du gaz biométhane, une énergie renouvelable et durable, car elle se renouvelle très rapidement à partir de la matière organique.
La matière organique, une fois digérée, retourne au sol. C’est un excellent amendement organique naturel pour les terres agricoles. Le contenu organique volatil ayant été consommé pendant le processus de méthanisation, l’amendement organique ne dégage pas d’odeur.
Le retour au sol de la matière doit se faire en respectant un plan d’épandage élaboré en concertation avec les agriculteurs et contrôlé par les services de l’État. Il permet de réduire l’usage d’engrais de synthèse .

Nous valoriserons jusqu’à 11 000 tonnes par an de matières agricoles issues à 100% de nos fermes, situées dans un rayon de 10 km :


Dans un délai de 2 ans environ, une évolution des matières valorisées est prévue, sans augmentation du volume total annuel : diminution des cultures intermédiaires au profit de la valorisation d’effluents et de biodéchets (matières organiques, non carnée, issues de l’alimentation).
Nous produirons jusqu’à 90 m3/h de biométhane, soit la consommation en gaz de 1 500 habitants.
Avec la production d’engrais organique naturel, nous serons en mesure de fertiliser l’équivalent de 700 ha de surfaces agricoles chaque année : l’intégralité de nos polycultures ainsi que les terres de 4 fermes partenaires.
Nous avons prospecté localement pour trouver un site d’implantation qui répond à plusieurs critères :
Nos réflexions nous ont menés sur le plateau de Montagnieu où nous étudions les meilleures solutions pour à la fois :
Dans une démarche de concertation, nos rencontres et échanges avec les acteurs du territoire nous ont permis d’identifier des enjeux locaux à prendre en compte dans le développement de notre nouvelle activité :
Des précautions seront prises pour recevoir les fumiers, sur le site, dans une fosse couverte sur 3 faces. Leur incorporation sera faite dans un bâtiment fermé.
Nous avons conscience des enjeux existants liés à la circulation autour du plateau de Montagnieu, notamment l’étroitesse des routes difficiles à pratiquer en tracteurs, et l’utilisation des chemins par des randonneurs. Nous sommes en réflexions sur la manière d’optimiser au maximum les trajets, notamment en empruntant des chemins ruraux, pour une circulation la plus sécurisée possible.
En activité normale, notre activité engendrera 4 passages de tracteurs par jour. Nous prévoyons 2 pics d’activité par an, à l’automne et au printemps.
Le plateau de Montagnieu, auquel des chemins de randonnées permettent d’accéder, offre un point de vue sur les montagnes alentours. Nous attachons une grande importance à ce que notre installation s’intègre au mieux dans cet environnement.
Différents aménagements sont envisageables pour cela (plantation de haies, d’arbres par exemple). Nous sommes ouverts à toute suggestion de votre part, n’hésitez pas à nous contacter.
Des photomontages réalistes ont été réalisés depuis plusieurs points de vue pour apprécier la vue que l’on pourra avoir vers le méthaniseur depuis les chemins alentours. Ils sont présentés ci-après.
Notre activité permettra également :

En tant qu’activité de gestion de matières organiques, de production d’énergie, et de valorisation d’amendement organique, le développement d’une unité de méthanisation doit respecter une réglementation exigeante : les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Compte tenu de la nature et du tonnage des matières traitées, Gaz Vert de la Bourbre relève du régime de déclaration ICPE.
L’installation fait aussi l’objet d’un permis de construire.
Par la suite, des procédures de contrôles réguliers permettront de vérifier la conformité de l’installation en fonctionnement à la réglementation.

Nous vous présentons un calendrier prévisionnel des principales étapes à venir :